Rédaction inclusive

Le Partenariat intègre une optique d’inclusion dans tous les aspects de son travail. Ainsi, il importe de neutraliser ou de féminiser les textes en français, deux méthodes fréquemment employées pour veiller à l’inclusion.  

Le recours à une alternance entre les formes masculines et les formes féminines n’est pas recommandé, car cette alternance risque de nuire à la clarté du texte. Nous n’employons non plus de note explicative au début d’un texte pour indiquer que le genre masculin est utilisé comme générique dans le but de ne pas alourdir le texte.  

Féminisation 

Féminiser un texte consiste à faire en sorte qu’il reflète la place des femmes dans la société et assure une visibilité égale à celle des hommes. La meilleure façon de féminiser consiste à dédoubler les noms et à appliquer la règle d’accord de proximité (avec le dernier élément). Pour alléger le texte, on placera la forme masculine directement après la forme féminine (les doublets). 

Exemple : 

Les rédactrices et rédacteurs de notre équipe ont reçu un prix hier soir.

Il faut tenir compte des patientes et patients orphelins dans les processus d’aiguillage.

Dans ce même esprit, on veillera à ne pas exclure les hommes lorsqu’on parle de groupes généralement composés de femmes. 

Exemple : 

Les infirmiers et les infirmières assument la responsabilité d’un vaste ensemble de soins.

Nous évitons d’employer en tout temps les formes tronquées comme étudiant-e-s, étudiant(e)s, étudiant/e/s, étudiant.e.s. Lorsqu’il faut absolument tronquer le texte en raison de manque d’espace (tableau, formulaire, etc.), on privilégie le point médian (·), comme le recommandent les Lignes directrices du gouvernement du Canada sur l’écriture inclusive. 

Ellipse 

Pour éviter d’alourdir le texte, on préfère employer l’ellipse. On parlera ainsi « des administratrices et administrateurs compétents » ou encore, des « conseillères et conseillers en ressources humaines ». 

Toutefois, dans certains cas, l’ellipse n’est pas admise, notamment lorsque le nom et l’adjectif forment un terme figé et lorsque les éléments sont liés par un trait d’union. On dira donc « les vérificatrices générales et les vérificateurs généraux » et « l’experte-conseil » et « l’expert-conseil ».  

Rédaction épicène 

La rédaction épicène permet de neutraliser le discours grâce à l’emploi de termes génériques et de tournures neutres. Elle a l’avantage de permettre d’éviter les répétitions et peut être utilisée en alternance avec la féminisation dans un texte lorsqu’il est logique de le faire. Elle permet également de désigner les personnes dont on ne connaît pas le genre, les personnes non binaires ainsi que les personnes formant un groupe au sein duquel il y a différents genres. 

Exemples de procédés de rédaction épicène  

Procédé Présence de genre Formulation neutre 
Nom collectif Les infirmières et infirmiers Le personnel infirmier 
 Les enseignantes Le corps enseignant 
 Les employés Les membres du personnel 
 Les chercheurs L’équipe de recherche 
Tournure épicène Les Canadiennes et les Canadiens La population canadienne 
 Ceux qui ont des restrictions alimentaires peuvent l’indiquer dans le formulaire. Quiconque a une restriction alimentaire peut l’indiquer dans le formulaire. 
 À compter de lundi, les employés devront entrer par la porte arrière. À compter de lundi, vous devrez entrer par la porte arrière. 
 Les médecins doivent être dévoués. Les médecins doivent faire preuve de dévouement. 
Emploi du mot « personne » Le titulaire du poste sera responsable de la gestion de projet. La personne titulaire du poste sera responsable de la gestion de projet.  
 Les participants ont reçu une trousse par la poste. Les personnes participantes ont reçu une trousse par la poste. 
Utilisation d’adjectifs épicènes Ses collègues sont très gentils. Ses collègues sont très aimables. 
Reformulation de façon impersonnelle Les étudiants peuvent apporter une bouteille d’eau dans la salle d’examen. Il est permis d’apporter une bouteille d’eau dans la salle d’examen.  

Personnes non binaires 

Pour désigner les personnes non binaires, on privilégie l’emploi de la rédaction épicène et on omet les marques de genre.  

Pronoms 

Certaines personnes non binaires préfèrent qu’on les désigne par un pronom autre que « il » ou « elle ». Dans ces cas, on emploie « iel », qui est le plus couramment utilisé en français, sauf si la personne non binaire exprime une préférence quant au pronom qu’elle souhaite utiliser. 

Dans les textes de langue anglaise, on ajoute parfois le pronom d’une personne après son nom. Toutefois, en français, le pronom n’est pas toujours suffisant pour indiquer comment accorder les verbes et les adjectifs. On peut donc recourir à la précision des accords à utiliser. Par exemple : 

Aurélie Lafontaine (elle, accords féminins)

Chase Rey (iel, accords non genrés)

Kamau Njoroge (il, accords masculins)

Titres de civilité 

Lorsqu’on s’adresse à une personne non binaire ou qu’on parle d’une telle personne, on omet le titre de civilité (monsieur, madame). Si cette personne utilise un titre de civilité non binaire, comme Mx, on emploiera ce titre. 

Mise en garde sur la rédaction inclusive 

Malgré les progrès réalisés pour rendre la langue française plus inclusive, nous ne pouvons pas faire abstraction du fait que la langue française a deux genres grammaticaux et que la rédaction inclusive peut parfois nuire à la fluidité du texte. Bien que nous préconisions le recours à la féminisation ou à la rédaction épicène dans la mesure du possible, il importe de trouver un équilibre pour assurer la lisibilité et la fluidité du texte. Il est donc admis d’employer le masculin générique pour éviter la lourdeur lorsque d’autres procédés de rédaction ne se prêtent pas bien à la phrase ou au texte en particulier.  

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